Ferme les yeux et écoute

Ferme les yeux et écoute

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Amour, PhiloSex

20 May 21

Il était une fois, tout au fond de toi une petite flamme, toute petite, toute flétrie, qui avait peur de la grosse voix. La grosse voix était pleine de principes et de bons conseils, très rationnelle, elle avait toujours raison. « Si tu fais ça, t’auras ça. Si t’es comme ça, tu recevras ça. » Mode : conditionnel. Conditionnel présent, passé ou futur, ça marche aussi.
La petite flamme, elle, c’est de l’indicatif. Indicatif présent. Toujours présent. Par chance elle ne s’éteint jamais, elle est toujours là, elle veille au grain, traverse toutes les tempêtes, courbe l’échine, pleure un peu, parfois. Non qu’elle soit triste. Elle n’est que puissance contenue. Mais parce que tu lui fais de la peine. À toujours écouter la grosse voix.
Mais voilà qu’un beau jour, alors que la grosse voix est occupée à légitimer sur la pluie et le beau temps, l’amour passe par derrière et souffle subrepticement sur la petite flamme, qui sourit, rougit, et s’embrase… Et toi, tu sens que ta poitrine a pris feu. Tu flottes, tu souris, tu rêves, tu es heureux, heureuse. La grosse voix a beau s’égosiller… mais rien à faire : cause toujours…
Morale de l’histoire : Ferme les yeux et écoute. Pas la grosse voix, mais la petite flamme. C’est elle qui s’embrase et te fait vibrer, c’est elle qu’il faut choyer et laisser danser. Elle est la source de l’amour qui peut tout transformer, tout faire grandir. Elle est la source du bonheur sans conditions, de la joie absolue, d’un état extatique. Divin. Oui, Divin comme dans Dieu, celui-là même que les humains ont dogmatisé pour le mettre à leur hauteur. Alors que c’est tout simple de se mettre à la sienne. Le Divin c’est cet état intérieur, cette transe où l’on n’est plus que la petite flamme. Et c’est bon.

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